Login

Colza / Orobanche La mutagenèse au secours des abeilles

La coopérative de Saint-Pierre-de-Juillers, l’EARL Harmonie et le Réseau Biodiversité pour les Abeilles envisagent les « variétés [de colza] tolérantes aux herbicides de postlevée [comme] une solution complémentaire à la tolérance variétale » à l’orobanche. Ce moyen de conserver le colza, « source d’alimentation majeure pour les butineuses », dans les assolements, sera testé sous peu par les agriculteurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« L’orobanche, nouvelle ennemie des abeilles ». C’est ce qu’affirme le communiqué de presse cosigné par la coopérative, un agriculteur et le Réseau Biodiversité pour les Abeilles (RBA), et diffusé ce 30 juin 2016. Le lien entre orobanche et abeilles n’est pas évident. Il est indirect, et fait intervenir le colza « source d’alimentation majeure pour les butineuses », rappelle le communiqué.

Des variétés tolérantes à l’orobanche, ou aux herbicides

La coopérative de Saint-Pierre-de-Juillers, en lien avec les semenciers, a mis en place des essais variétaux de colza pour « évaluer celles qui ont un bon comportement de tolérance vis-à-vis de l’orobanche. Mais cette solution peut se montrer insuffisante dans certaines conditions pour garantir un bon contrôle de l’espèce invasive. Des variétés tolérantes aux herbicides [VTH obtenues par mutagenèse, NDLR] peuvent constituer une solution complémentaire à la tolérance variétale. »

« Effondrement » des surfaces de colza

Sur le secteur de la coopérative agricole de Saint-Pierre-de-Juillers, les surfaces allouées à cette culture sont en fort retrait « depuis les années 2000 », précise Pierre Testu, du RBA. Elles sont passées de plus de « 1 800 hectares » à « 750 ha [...] aujourd’hui ». En cause : l’orobanche. Chez Maxime Guiberteau, céréalier et membre de l’EARL Harmonie, cette plante invasive est à l’origine de pertes de « 10 à 15 % de son résultat économique ».

La « disparition » du colza « risque d’avoir des conséquences dramatiques pour le secteur apicole déjà en crise », ajoute Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel, cofondateur et président du RBA.

A. Cas.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement